Enora, 24 ans, jeune salariée en communication
« Mon père et Anne se sont rencontrés alors qu’ils randonnaient dans les calanques. C’est sur le belvédère qui surplombe la calanque de Sugitton, qu’il a fait rêver Anne en lui proposant un aller-retour en Corse à la voile, pour un “café Calvi” : ce sera leur première traversée.
Ils ont alors cinquante ans tous les deux, une vie « d’avant » et 5 grands enfants.
En bon breton, mon père pratique la voile. Son premier bateau, un 470 acheté à 16 ans grâce à ses petits salaires d’été, lui permet de tirer ses premiers bords. Les méandres de la vie le poussent à Marseille : la mer il veut la voir tous les jours. Ensuite, les régates et les croisières se succèdent. Puis, nos vacances à Porquerolles, les traversées à Majorque, Minorque, la Corse, plusieurs fois, les casseroles de pâtes en pleine nuit, la vaisselle à l’eau de mer et au sable, les baleines et dauphins croisés sur notre route. »
Thibault, 29 ans, diplômé en entrepreneuriat et commercial
« La mer, maman la découvre très jeune en Bretagne, lors de vacances familiales. Elle s’en approche définitivement lorsqu’elle quitte sa Haute-Savoie natale pour les bords de la méditerranée.
Plus tard, elle survivra à un grave accident, qui lui coûtera son foie. Greffée à 35 ans, elle ne doit sa résistance qu’à l’hygiène de vie qu’elle s’impose.
Sa rencontre avec Daniel est la concrétisation de leurs aspirations à une vie simple et riche, faite d’amour et de respect de leurs environnements.
Daniel fait découvrir à maman la vie en mer et je pense qu’elle a pris,à cette occasion, encore davantage conscience de notre empreinte écologique. La vue de bouteilles et autres contenants en plastiques flottant sur l’eau et l’impact direct des produits d’hygiène qu’ils utilisent sur le bateau et qui sont rejetés dans la mer, sont un choc pour elle.
Confinés en mars 2020 dans leur maison d’Eoures, où depuis des années ils fabriquent leur lessive avec du savon “maison”, ils se lancent dans la réalisation de leurs produits d’hygiène, avec une vraie volonté de les concevoir propres et sans plastiques. N’y étant initialement pas particulièrement sensible, je découvre un univers qui me semble évident : respecter son corps et l’environnement. Séduit par les cosmétiques qu’ils m’ont fait essayer, j’ai décidé de les aider en mettant à leur services mes compétences. »
Testimonials
« Lorsque mon père me parle pour la première fois, entre les deux confinements, de leur projet de créer une activité artisanale de fabrication de cosmétiques solides, je suis fan et je décide immédiatement de les soutenir de mon mieux.
La naissance de leurs petits enfants, notre neveu et nos nièces, l’espoir d’un monde d’après coronavirus, plus soucieux de l’héritage laissé aux générations futures, sont les éléments qui ont fini de les convaincre et de nous convaincre de donner naissance à ce projet que nous avons nommé en famille “La Traversée” ».